On va se dire les choses...

Publié le par Juliette Prados & Nicolas Voisin

« On va se dire les choses » a promis l’article du Parisien publié ce matin, dont l’intention était sans doute de tenir en haleine les habitants de Montreuil sur ce passionnant récit des intrigues de palais dignes d’une cour florentine…


 

Le Parisien – Edition 93

jeudi 4 mars 2010

Voynet et ses adjoints s’expliquent

MONTREUIL

Les points sur les « i » et les barres sur les « t ». Ce matin, on va se dire les choses entre le maire (Vert) de Montreuil, Dominique Voynet et ses turbulents adjoints ex-PS, Mouna Viprey, première adjointe, et Manuel Martinez, adjoint à l’urbanisme. Depuis plusieurs mois, la tension couve entre eux. Le dernier clash remonte au 18 février, lors du conseil municipal.

Les deux élus, accompagnés de sept collègues ex-PS également, ont quitté la salle, boycottant ainsi le vote du budget primitif. Rapidement, une rumeur a circulé indiquant que Mouna Viprey et Manuel Martinez allaient perdre leurs délégations. A ce jour, les deux intéressés n’ont reçu aucune lettre en ce sens. La réunion de ce matin a donc pour objectif de clarifier la situation. Autre point chaud : l’augmentation des taxes locales. Le duo refuse la hausse prévue par Dominique Voynet. Les taux devraient être votés lors du prochain conseil qui aura lieu le 25 mars.


Las ! Rien ne semble être sorti de ce rendez-vous matinal. Ni clash. Ni réconciliation… Pschitt !


En tout cas, il ne faut pas compter sur ces négociations hermétiques pour espérer en voir sortir quelque chose d’utile pour l’intérêt général de cette ville, afin que le petit peuple montreuillois subisse un peu moins les effets de la politique de la droite.


On verra demain si le Parisien trouve de quoi entretenir le suspense avec quelques nouveaux ingrédients de la tambouille à laquelle doivent se livrer les marmitons de la politique new-age montreuilloise. Que peuvent-ils bien négocier ? Etrangement, le journaliste a choisi de caractériser comme une « rumeur » la perte par les maires-adjoints dissidents de leur délégation, alors que c’était était écrit noir sur blanc dans un communiqué de presse des Verts publié dès le vendredi 19 février, puis dans un autre des 30 élus de la majorité municipale publié lundi 22… Bizarre…


De même, les lecteurs attentifs  du Journal municipal « Tous Montreuil » arrivé hier dans les boîtes à lettres auront remarqué la chape de plomb qui s’est abattue sur le récit du divorce survenu le 18 février, raconté d’une façon on ne peut plus sibylline.


Alors, chers lecteurs, vous en voulez, une info pour vous faire vibrer ? Eh oui ! Nous aussi, on peut faire dans le sensationnel !


Allez, on vous la donne… D’après des sources que nous ne pouvons révéler (c’est comme ça qu’ils disent), il paraîtrait que Dominique Voynet et son entourage chercheraient à nouer des contacts avec des représentants de la « minorité municipale » pour reconstituer un exécutif élargi et remplacer les ex-socialistes aux postes d’adjoints laissés vacants !


Oh oooooh ! Qui donc ? Qui donc ? Nous n’en savons rien… Nous, on n’a pas été contacté. Sans doute parce qu’on a affiché nos tarifs à l’entrée de notre boutique, dans le billet « décryptage » de la semaine dernière : pas de problème pour débattre avec qui veut de l’avenir de la Ville, et de l’avenir de la Gauche… mais…


  • - en respectant les forces politiques constituées de l’Autre Gauche (regroupée notamment aujourd’hui au sein du Front de Gauche), comme nous mêmes reconnaissons les Verts, et le Parti Socialiste comme interlocuteurs respectables, dont on peut identifier les contours, les intentions, les stratégies, et avec lesquels nous pouvons assumer les désaccords (ça, on les connaît !), et les éventuelles convergences ;
 
  • - en installant le cadre d’un débat argumenté, public, sincère… Donc pas « à coup de communiqués de presse unilatéraux, en offrant des strapontins et encore moins avec un révolver braqué sur la tempe des éventuels volontaires pour l’unité », disions nous ;

 

  • - en acceptant de faire le bilan critique de la politique engagée en 2008, avec « la remise en cause de l’interventionnisme social de la précédente municipalité, se traduisant par la désindustrialisation de la ville, le laisser-faire dans l’immobilier conduisant à l’expulsion des classes populaires, le démantèlement des centres de santé, les baisses de subventions aux associations qui conduisent certaines au dépôt de bilan (Murs à Pêches, Instants Chavirés…),  l’augmentation des tarifs du cinéma Méliès, la généralisation du stationnement payant, la précarisation et la gestion brutale des personnels municipaux, et toujours le dénigrement de l’histoire sociale de Montreuil (les lieux de mémoire, les commémorations républicaines)… », rappelions-nous.
  • - en acceptant enfin de sortir la vie politique montreuilloise du localisme, et d’inscrire le débat de la gauche montreuilloise dans le cadre plus général de l’avenir souhaitable d’une gauche que nous voulons – pour notre part – tout à la fois écologiste, sociale, antilibérale et républicaine…

 

Voilà le scoop !


Et en voilà un autre : dans 10 jours, le premier tour des élections régionales aura lieu, donnant l’occasion – parce que c’est ça qui compte, non ? – aux électeurs de s’impliquer dans ces débats !


Alors, chères citoyennes, chers citoyens, mêlez vous de vos affaires !

Rendez-vous le 14 mars : Vive le Front de Gauche !


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